Le Ministère veut ouvrir 18 000 places à un second concours s’adressant aux étudiants en fin de M1 au mois de Juin prochain.
Ces collègues devraient partager leur temps entre 6 heures de cours, leur formation professionnelle (comme auparavant dans le cadre des IUFM) plus leur année universitaire de Master 2.
Si ces recrutements supplémentaires sont positifs, ils peuvent poser des problèmes de mutations (blocage des postes)
Surtout ces collègues seraient payés un demi traitement de contractuel !
Le Ministère leur fait ainsi autofinancer le retour à la situation existant encore en 2009 (stagiaires à 6 heures).
Qu’on en juge !
Traitement de contractuel net zone salaire 1 temps plein 1372,58 € (hypothèse prise en compte bac +4)
Traitement de contractuel net zone salaire 1 demi traitement 686,29 € SMIC plein temps mensuel net (source INSEE) 1118,36 €
Le traitement attribué après concours aux néo recrutés (686,29 euros) serait donc de 61 % du Smic. Qui dit moins ?
En 2009, un stagiaire néo recruté touchait un traitement net de 1342,34 € (pour un service de 6 à 8h) soit 128 % du SMIC de l’époque.
Pour beaucoup de grandes entreprises, l’utilisation de stagiaires payés une bouchée de pain est devenue une pratique courante d’exploitation de jeunes très qualifiés.
Il faudrait donc que l’Education nationale s’aligne sur de telles mœurs ? Et qu’un jeune enseignant se loge, se déplace entre un établissement du second degré, un centre de formation et l’Université et accessoirement mange, le tout avec 686.29 €.
Le Ministre Vincent Peillon reconnaît qu’« il serait digne de mieux payer » les enseignants » …..mais qu’il ne peut pas financer une telle dépense.
A ce tarif, c’est très mal parti pour trouver les nouveaux enseignants dont le Service public a cruellement besoin après les années Sarkozy et pour que les engagements de créations de postes du candidat Hollande ne restent pas virtuels !