Le SNES avait posé en préalable à sa participation aux discussions sur la réforme du lycée trois conditions :
le respect de la transparence des débats,
la possibilité d’aller-retour avec la profession,
des hypothèses de travail ouvertes.
Or il a constaté à plusieurs reprises que les hypothèses de travail formulées par Jean-Paul de Gaudemar n’ont fait l’objet d’aucun examen en rencontre multilatérale ni d’aucune communication écrite alors qu’elles sont présentées dans les médias comme quasiment actées et faisant l’objet d’un consensus.
D’autant que le chargé de mission n’apporte aucune réponse aux demandes répétées du SNES de travailler sur des hypothèses différentes de celles qu’il impose.
Le SNES a pourtant fortement récusé certaines d’entre elles.
C’est pourquoi, il s’est adressé directement au ministre pour obtenir des engagements fermes :
concernant l’horaire élève qui ne peut être réduit à 27 heures pour tous, accompagnement compris ;
concernant le maintien de la voie technologique ;
concernant l’organisation générale des enseignements qui doit s’appuyer sur des séries et non sur l’accumulation de « briques semestrielles de 3 heures » dans un lycée modulaire ;
concernant le baccalauréat qui doit rester, pour le SNES, le premier grade universitaire, construit autour d’épreuves nationales respectant l’indépendance des examinateurs et du jury ainsi que l’anonymat des candidats ;
concernant les services des enseignants qui doivent rester définis hebdomadairement.
Le SNES quitte donc ce cadre de discussions dont le seul but semble être de valider une réforme du lycée contraire à l’intérêt des élèves et des personnels.
La journée du 19 octobre sera une nouvelle occasion de montrer au ministre la détermination des personnels à porter la nécessité d’une véritable réforme du lycée permettant la relance de la démocratisation de l’accès au baccalauréat et la réussite de tous les élèves.