La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » va impacter tous les diplômes professionnels.
Revus tous les 5 ans, ils ne seront plus inscrits d’office au répertoire national.
Un décret interministériel renforce la présence des organisations patronales dans les CPC (Commissions Professionnelles Consultatives) et écarte les représentant-e-s des enseignant-e-s.
Les Commissions professionnelles donneront dorénavant un avis conforme donc quid du CSE ? Au mieux c’est une inversion des normes : le CSE sera consulté en amont mais rien n’est certain. France Compétence indiquera désormais les orientations « politiques » pour modifier les diplômes et leurs certifications.
Il est envisagé d’introduire des passerelles entre CQP (Certificats Qualification Professionnelle)/ Titres et Diplômes. Des certifications qui ne poursuivent pas du tout les mêmes finalités et qui ne concernent pas les mêmes publics.
La volonté du gouvernement, fortement soutenu par la ministre du travail et les organisations patronales, est de faire disparaître la frontière entre formation professionnelle initiale et formation professionnelle continue.
Le risque est grand à terme de voir les enseignements généraux se diluer dans les diplômes divisés en blocs de compétences professionnelles qui aujourd’hui structurent les diplômes.
Si tel était le cas, c’est le concept même de formation professionnelle initiale des jeunes qui disparaîtrait en intégrant les certifications des disciplines générales sans que celles-ci ne bénéficient d’une évaluation spécifique.
La FSU a déjà interpellé le Premier ministre et les présidents de groupe pour demander une réécriture du décret. Les audiences se déroulent en ce moment. Il est important d’interpeller l’ensemble des député-e-s sur le sujet.
Le lien suivant :
http://philippesibra.fr/snuep/mailDepute/depute.php
permet de leur envoyer directement une lettre d’alerte. Et vous pouvez envisager toutes démarches adaptées.
Merci de nous tenir informés.
Bien cordialement.
Bernadette Groison