La hausse du SMIC de 2 % : on ne peut en rester là !
Ce premier « coup de pouce » du SMIC s’il reste insuffisant ouvre la voie à une nécessaire revalorisation de tous les salaires.
Environ 20 % des agents de la Fonction publique sont actuellement rémunérés en deçà de la valeur qu’aura le SMIC au 1er juillet prochain.
C’est le cas de très nombreux contractuels, mais aussi de titulaires de catégorie C. Le relèvement du traitement minimum que devrait entraîner la revalorisation du SMIC concernera les 14 premières années de la « carrière » de l’échelle la plus basse.
Les fonctionnaires titulaires recrutés au niveau du bac seront désormais rémunérés à moins de 1 % au dessus de ce minimum.
Cela démontre les effets négatifs du gel du point d’indice de la Fonction publique intervenu depuis juillet 2010 et le tassement de la grille de rémunération.
Il est urgent de rompre avec l’approche qui fait de la feuille de paie l’ennemi de l’emploi.
Au contraire, alors que les besoins essentiels d’un grand nombre de ménages salariés ne sont pas couverts, la hausse du pouvoir d’achat des salariés est un atout pour la croissance et l’emploi et pour réduire les inégalités.
La FSU considère que la conférence sociale de juillet devrait programmer sans délai des négociations salariales dans la Fonction publique (valeur du point, reconstruction de la grille, refonte des indemnités) et de nouvelles et urgentes revalorisations du SMIC et des salaires.
Une profonde réforme de la fiscalité doit permettre de financer l’action publique sans creuser les déficits. La justice sociale et la relance de la croissance commandent ces choix.