Éducation nationale : CHSCT95 du 29 mai => compte rendu et avis
En préambule, nous sommes intervenus pour rappeler que pour le 1er degré il ne s’agit pas d’une reprise, comme le laissent penser les propos du ministre, mais de la poursuite de l’accueil des élèves.
La crise que nous traversons depuis maintenant plusieurs mois est dramatique pour l’éducation et pour la société. Elle nécessite des orientations politiques fortes que la FSU n’aura de cesse de défendre et de revendiquer. Après avoir fait le constat de l’incertaine continuité pédagogique, nous faisons aujourd’hui le constat d’une reprise des cours tout aussi problématique. Suffit-il de dire que les écoles doivent rouvrir pour qu’elles rouvrent ? Tout dépend de ce que nous attendons de cette réouverture. Les deux semaines passées nous prouvent sans conteste que la reprise, dans le premier degré, n’a eu pour seule finalité que de permettre aux parents de reprendre le chemin du travail après le déconfinement. La mise en œuvre du travail en présentiel se heurte à tous les obstacles que nous dénoncions : manque de matériel, dialogue compliqué avec les collectivités, impréparation des cadres, absences d’habitudes et d’outils de prévention, risques psychosociaux accrus pour tous et affichage quantitatif malsain au détriment d’une qualité pédagogique dont notre ministre feint de croire qu’elle sera au rendez-vous. L’incertitude et les tergiversations de certaines communes rajoutent de la tension supplémentaire et une surcharge de travail pour les directeur/trices, inacceptable. Les personnels n’ont pas fini de souffrir de ce pilotage maladroit et inhumain, où les médias, que notre gouvernement sature en permanence, remplacent la réalité du terrain, où certains IEN et chefs d’établissements décident des conditions de réouverture sans consultation ni concertation.
C’est dans ce contexte que s’est tenu le CHSCT Départemental du 29 mai.
En effet, la formule : "toutes les écoles sont ouvertes à partir du 2 juin" laisse à penser que tous les élèves seront accueillis, or il n’en est rien. Par contre, ces propos ont provoqué un afflux de demandes de nombreuses familles, demandes légitimes, qui ont mis les directeur/trices dans une posture plus qu’inconfortable :
- Quand réorganiser les groupes pour accueillir les nouveaux élèves ?
- Comment expliquer à ces parents, quand l’école est déjà au maximum de sa capacité d’accueil, que leurs enfants ne pourront pas être accueillis ?
- Et quand devrait se faire tout ce travail ?
- Le week-end ? Le soir ?
Nous réclamons le droit à la déconnexion !
Pour le 2d degré le message est tout aussi brouillé : D’après les propos du Ministre, on peut imaginer que les 6ème reprennent la semaine prochaine puis les 5ème celle d’après puis les 4ème puis les 3ème ! Ce qui d’ailleurs implique que les 3ème ne reviennent que la dernière semaine de juin !
Puis, les lycées pros rouvriront la semaine prochaine (si tout est prêt) puis les lycées généraux et technologiques ! Puis, les lycées pros et les lycées LGT pourront reprendre dès la semaine prochaine !
Ces propos confus et parfois contradictoires, qui démontrent l’impréparation du gouvernement et son seul souci de communicant, ne font que provoquer stress et angoisse chez nos collègues.
… cf PJ
5 avis, proposés par l’ensemble des représentants des personnels au CHSCT95, ont été votés à l’unanimité :
- Avis 1 : Fiche Covid 19
- Avis 2 : Dépistage
- Avis 3 : Surcharge de travail des directeur/trices
- Avis 4 : Droit des personnels
- Avis 5 : Mouvement intradépartemental 1er degré
Cf. PJ