A l’approche de l’élection présidentielle de 2017, la FSU a organisé les 6 et 7 décembre dernier un colloque sur la question de la réussite de tous les jeunes. Il a été l’occasion de faire partager l’expertise des professionnels, de confronter différents points de vue sur le rôle et le fonctionnement de l’Ecole. Et les différentes interventions ont pu se croiser avec un sondage commandé par la FSU à Harris Interactive sur la perception qu’ont les français de la réussite dans le système éducatif.
Communiqué FSU
Les Lilas le 13 décembre 2016
*Réussite de tous les jeunes : pour 9 français sur 10, il faut poursuivre l’effort !*
A l’approche de l’élection présidentielle de 2017, la FSU a organisé les 6 et 7 décembre dernier un colloque sur la question de la réussite de tous les jeunes. Il a été l’occasion de faire partager l’expertise des professionnels, de confronter différents points de vue sur le rôle et le fonctionnement de l’Ecole. Et les différentes interventions ont pu se croiser avec un sondage commandé par la FSU à Harris Interactive sur la perception qu’ont les français de la réussite dans le système éducatif.
77% des Français estiment que le système éducatif fonctionne mal aujourd’hui, et 67% considèrent que la situation s’est dégradée depuis une dizaine d’années.
Pour 78% d’entre eux, le système éducatif actuel n’offre pas les mêmes chances de réussite pour tous et accentue même les inégalités sociales (57%).
Ce constat critique est lié à des attentes très fortes puisque pour 77% des sondés, la priorité est la réussite de tous les élèves, et que cette réussite s’incarne dans « la possibilité de suivre l’orientation scolaire et professionnelle souhaitée », des connaissances et des savoirs précis (73%), à la transmission des valeurs (71%).
Les attentes sont donc importantes envers le rôle que l’École doit jouer.
Pour relever le défi de la réussite de tous les jeunes, la FSU continue de défendre avec force 3 grandes idées.
Tous les jeunes sont capables de réussir à l’École et il lui revient d’en créer les conditions.
Il n’y a pas de fatalité et l’École doit lutter davantage contre les inégalités. C’est aussi un enjeu pour la société à un moment où tant de questions se posent sur le « vivre ensemble ».
Aller plus loin dans la transformation du système éducatif. N’en déplaise aux pourfendeurs de la dépense publique, il faut poursuivre les investissements budgétaires et humains engagés ces dernières années (postes, crédits…) : c’est ce que souhaitent 9 français sur 10 !
La complexité du monde, ses mutations, le défi écologique, l’évolution culturelle, technologique de notre société, l’évolution des besoins de la population, des métiers et du travail, l’exigence de démocratie, l’émergence de nouveaux métiers… nécessitent de faire de l’éducation et de la formation une priorité.
Ne pas traduire les injustices sociales en autant d’injustices scolaires est la condition pour une société solidaire et plus juste. C’est le rôle du service public d’Education, qu’il s’agisse de l’Education nationale comme de l’Enseignement agricole public. Le service public est la meilleure garantie possible d’égalité et d’élévation du niveau de connaissance et de qualification : il l’a déjà prouvé.
Il est plus que jamais urgent de lui permettre de jouer encore mieux tout son rôle, de lui donner tous les moyens humains et financiers nécessaires : meilleures conditions de scolarisation et d’étude pour les élèves (effectifs par classe, ambition éducative identique pour tous les élèves, mixité sociale…), meilleures conditions de travail aussi pour tous les personnels (formation, développement de la recherche, travail en équipe…).
Et il est indispensable de faire davantage confiance à l’expertise des personnels.
Assurer la réussite de tous les jeunes ! C’est le défi que la FSU est prête à relever !
*CF intégralité du sondage sur le site de la FSU : fsu.fr*