La municipalité d’Argenteuil, lors de son Conseil Municipal du 15 octobre dernier, a décidé de "définir les modalités d’un partenariat avec les représentants de l’enseignement privé catholique sous contrat d’association afin de permettre la réalisation d’un lycée et consécutivement de doubler les effectifs du collège Sainte-Geneviève".
Alors que les budgets publics sont en régression partout sous la contrainte des marchés financiers, et que les services publics et leurs usagers en souffrent durement, voici une décision qu’au bas mot, nous ne pouvons que déplorer. Car même si, officiellement, les établissements privés sous contrat concourent au service public, il devrait aller de soi qu’en période de restriction budgétaire tous azimuts, l’École Publique soit la priorité absolue en la matière.
C’est ici certes la reconnaissance d’un besoin en équipements éducatifs. Mais cette reconnaissance des besoins du service public d’éducation doit impliquer de donner des moyens à ce même service public, et non à l’enseignement privé, et hors de toute logique commerciale ou confessionnelle. L’École ne doit pas renforcer les lignes de partage entre les enfants, les familles, mais au contraire contribuer à resserrer le tissus social.
Seuls deux conseillers municipaux ont voté contre cette décision après en avoir demandé la dissociation du reste des débats.
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