La manifestation des salarié-e-s d’Air France du 5 octobre contre le

plan social de la direction qui vise à supprimer près de 3 000 emplois

a rassemblé plusieurs milliers de personnels. Ils se sont rassemblés

pour faire part de leur colère et de leurs revendications, dans le

calme et la dignité, réunissant pour la première fois toutes les

catégories de personnels (personnels au sol, navigants, commerciaux,

techniques…). Cependant lors de cette journée, des dirigeants de

cette entreprise ont été pris à parti par quelques salariés.

Même si la FSU condamne toute forme de violence, et ne cautionne en

aucune façon les violences physiques exercées contre les personnes,

elle souhaite rappeler que la violence sociale exercée quotidiennement

contre les salariés est inacceptable et est le fait des politiques

menées contre les salariés, politiques qui visent d’abord le profit

des actionnaires et du patronat. Cela devrait appeler l’attention des

médias et des représentants élus au moins à la même hauteur que

cette réaction d’indignation de personnes que l’on licencie !

On ne peut par ailleurs dédouaner la direction du groupe de ses

responsabilités, qui, par une pratique du « dialogue social »

désastreuse, a cherché à opposer les catégories entre elles.

La FSU est aux côtés des personnels qui se battent pour maintenir

l’emploi et l’activité de la compagnie, pour refuser ce nouveau plan

social. Elle condamne la violence sociale, l’attitude de la direction,

les propos du Premier ministre et l’absence de véritable dialogue.

Elle rappelle que le dialogue social, la négociation dans le respect

de tous et dans l’intérêt des salariés doivent primer et que les

organisations syndicales qui représentent les personnels et défendent

leurs intérêts sont utiles et indispensables dans ce processus.

Dans ce cadre, l’arrestation de cinq salariés, au petit matin à leur

domicile, est totalement indigne et disproportionnée au regard des

actes qui leur sont imputés. La FSU, qui condamne toute criminalisation

des actions syndicales, condamne les conditions de cette interpellation

et demande la libération des personnes incriminées. Elle demande

qu’aucune sanction ne soit prise contre ces salariés.

L’État actionnaire doit prendre toutes ses responsabilités en

désignant, comme le demande l’Intersyndicale, un représentant pour

dresser d’autres perspectives que celle de l’attrition de

l’activité Air France et mettre fin au blocage social qui mène Air

France dans une impasse.