De nombreux jeunes étrangers, souvent isolés, arrivent chaque année en France. Ces jeunes veulent aller à l’école. Leur permettre de le faire est la meilleure garantie de leur intégration future.

Ceux qui ont moins de 16 ans à leur arrivée passent des tests de niveau dans les CIO (Centre d’Information et d’Orientation). La plupart peuvent reprendre une scolarité normale.

Les plus de 16 ans attendent de longs mois, parfois en vain, avant qu’une place correspondant à leur niveau et à leur souhait ne soit trouvée, au motif que la scolarité n’est plus obligatoire pour eux.

D’autres jeunes, considérés trop âgés ou d’un niveau scolaire insuffisant, se voient refuser par l’Éducation nationale tout espoir de reprise d’études. Pour les jeunes, notamment isolés, s’ajoute la nécessité d’un hébergement digne et durable ainsi que d’un accompagnement social. Cette mission incombe à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) qui doit protéger et soutenir les jeunes jusqu’à 21 ans. Dans les faits, tous ne bénéficient pas de cette protection ou seulement de façon temporaire et partielle.

Des examens médicaux et des tests osseux controversés sont utilisés pour estimer l’âge de ces jeunes et exclure certains de ces dispositifs.

Les représentants des syndicats d’enseignants de la FSU95 — le Snuipp-FSU95, le Snes-FSU95, le Snep-FSU95, le Suep95 —, la CGT-Educaction95, l’UNSA Éducation 95 – le SNPDEN et le SE UNSA –, la FCPE95, la PEEP95, l’UDAF95 et la DDEN95 présents au CDEN du 14 novembre 2016, demandent que tous les jeunes étrangers, mineurs comme majeurs, qui veulent être scolarisés en France :

– voient leur niveau scolaire, leurs compétences et leur maîtrise du français évalués sans retard et dans des conditions appropriées ;

– soient scolarisés dans une formation correspondant à leur niveau et à leur souhait d’orientation ;

– bénéficient réellement du soutien matériel, éducatif et psychologique de l’Aide Sociale à l’Enfance.

L’éducation est un droit pour tous ceux qui souhaitent commencer leur scolarité ou poursuivre leur formation initiale, y compris pour les jeunes étrangers récemment arrivés sur notre territoire.

Les représentants des syndicats d’enseignants de la FSU95 — le Snuipp-FSU95, le Snes-FSU95, le Snep-FSU95, le Suep95 —, la CGT-Educaction95, l’UNSA Éducation 95 – le SNPDEN et le SE UNSA –, la FCPE95, la PEEP95, l’UDAF95 et la DDEN95 exigent que la Direction départementale de l’Éducation nationale, la Préfecture et le Conseil Départemental se mobilise pour rendre effective la scolarisation de tous, que le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des enfants Allophones Nouvellement Arrivés et des Enfants issus de Familles Itinérantes et de Voyageurs) dispose de moyens suffisant et que les UPE2A (Unités Pédagogiques pour Élèves Allophones Arrivants) disposent d’implantation correspondant aux localisations des familles concernées.