"Certains programmes inscrivant prioritairement la réduction du nombre des agents et la limitation des services offerts aux usagers, ne manquent pas de nous inquiéter. Les agents doivent connaître l’avenir qui leur est promis par les uns et les autres", écrit la FSU, qui est également première fédération de l’Education nationale, dans un courrier adressé aux candidats.
Ce courrier n’a cependant pas été envoyé au Front national dont le "programme remet en cause les valeurs de la République et de la démocratie".
Au candidat LR François Fillon qui prône 500.000 suppressions de postes de fonctionnaires ou à Emmanuel Macron qui mise sur une baisse d’effectifs de 120.000 agents, Bernadette Groison, présidente de la fédération, demande "d’arrêter de mentir".
Elle veut "tordre le cou" aux "discours négatifs", qui "alimentent l’idée que les fonctionnaires ne seraient qu’un coût pour la société" et créent "un sentiment de lassitude, d’abandon, de sous-estime voire de mépris".
"Quand on supprime et qu’on ne remplace pas, on ne crée pas d’emplois !", s’est-t-elle insurgée. "Il faut qu’ils nous disent aussi si des emplois sont supprimés, qui assure le service public, s’il est privatisé, externalisé, et qui le paie", a-t-elle ajouté.
Rappelant les "droits élémentaires" que le travail des fonctionnaires offre à tous les usagers, "sur tout le territoire", elle demande aux candidats de "mieux reconnaître" le travail des agents, et de ne pas toucher à leur temps de travail.
Cela passe, selon Mme Groison, par "un débat sur le périmètre de l’Etat et celui des collectivités" qui permettrait de "voir où créer des emplois", nécessaires face "aux défis démographiques".
Parmi ses revendications prioritaires, la FSU inscrit "la question du million de non-titulaires précaires" de la fonction publique, dont elle réclame la protection, et la "lutte contre les inégalités hommes/femmes".
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Philippe CASTEL, chargé des relations avec la presse pour la FSU